Bien que d'un âge respectable de près de 2000 ans, la
paroisse de Saint-Front est mentionnée dès 1259 dans des documents officiels par le préhistorien Mr Coulonges. Au 3 ème siècle, le
christianisme fut introduit dans la région par Saint-Front,
évangéliste. Les prédictions de Saint-Front furent, dans un premier
temps, mal acceptées par les habitants, le prédicateur dut se réfugier
dans les marécages avoisinants de Jaganou. Il se fixa ensuite dans la
région de Périgueux, où son souvenir fut immortalisé par la
construction de la très belle cathédrale Saint-Front, fidèle copie du
Sacré-Coeur de Montmartre.
En 1271, lorsque l'Agenais est réuni à la couronne de France à la mort
d'Alphonse de Poitiers, la paroisse est mentionnée parmi les lieux qui
rendent hommage au roi de France. Elle a pour patron Saint-Front, évêque
de Périgueux et pour patron secondaire Saint Europe dont la fête, le
premier dimanche de mai attirait de nombreux infirmes, compte tenu de la
renommée de ce saint guérisseur.
Il est probable qu'une première construction assez sommaire fut édifiée
très tôt pour servir de lieu de culte. Mais c'est au 11ème siècle que
débuta véritablement la construction de l'église qui porta le nom du
premier évangélisateur.
Saint-Front fut chef-lieu de canton de la révolution jusqu'au
début du 20ème siècle. Il y avait un percepteur, un notaire, un
médecin, un pharmacien et de nombreux commerces ainsi qu'une gare sur
l'axe Agen-Paris. Les marchés et foires se tenaient sur la grande place
de l'église. En 1829 le canton de Saint-Front comptait 9242 habitants
pour 2192 ménages et comprenait les communes de Blanquefort, Cuzorn,
Sauveterre, Fumel et Monsempron. En 1935, Mr Delmas, percepteur, ferma
définitivement la perception, alors que peu de temps auparavant, l'étude
de Maître Bizet, notaire, était également fermée. Saint-Front devenait
petit à petit un village comme bien d'autres.
Economiquement,
de nos jours, Saint-Front s'appuie sur ses savoir-faire et notamment le
travail du bois. Le châtaignier, le pin, le chêne constituent les
essences essentielles couvrant la majeure partie des 1958 hectares de la
commune. Ce patrimoine a donné naissance aux scieries installées sur les
bords de la Briolance qui ont connu leurs années de prospérité dans la
fabrication de traverses de chemin de fer au début de ce siècle.
Actuellement le travail du bois est orienté vers la fabrication de
parquets dont les Parquets Marty en sont le fleuron et le poumon économique
de l'ensemble de la vallée avec plus de 500 employés.
A
caractère plus local, voire familial, d'autres pôles d'activités
économiques sont à signaler. L'usine à chaux Bruyère,
saint-frontaise de longue date en fait partie. Ces usines à chaux qui
jalonnent le lit de la Lémance exploitent les carrières de pierres
calcaires et fabriquent des produits destinés au bâtiment et à
l'agriculture.
La
dernière fonderie existante est celle située sur la route de Sauveterre,
exploitant à l'époque le sous-sol riche en minerai de fer, elle
orientait son activité dans la fabrication de produits bruts de fonte.
Réorganisée et diversifiée, l'entreprise Ribacky offre un panel
de produits particulièrement appréciés des touristes.
L'agriculture
est naturellement bien présente dans la commune. On y pratique la culture
de nombreuses céréales (blé, maïs, seigle), l'élevage de la race
garonnaise, du canard et de l'oie.
Le
tourisme draine 60000 visiteurs par an à Bonaguil. L'organisation de
manifestations comme l'embrasement du château à la mi-juillet, attire
plusieurs milliers de personnes.
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